TORONTO, le 4 octobre 2022 – L’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (ACCAP), Santé Canada et Parachute (l’organisme de bienfaisance national du Canada voué à la prévention des blessures) ont publié le Rapport annuel pancanadien des centres antipoison, le premier du genre depuis 1987.

L’empoisonnement, en particulier l’empoisonnement involontaire, représente un enjeu de santé publique beaucoup plus important au Canada que ce qui est généralement reconnu. Les incidents d’empoisonnement coûtent à l’économie canadienne 2,6 milliards de dollars par an, dont 456 millions de dollars en coûts directs pour le système de soins de santé. 

Les cinq centres antipoison du Canada sont ouverts 24 heures sur 24, 7 jours sur 7, toute l’année, pour donner des conseils médicaux en cas d’exposition à des poisons. Ils gèrent plus de 60 % des cas au lieu de l’exposition, ce qui permet aux patients de rester chez eux en toute sécurité et de ne pas avoir à se rendre dans des établissements de soins. Le Rapport annuel pancanadien des centres antipoison 2020 comprend les données les plus récentes des cinq centres antipoison du Canada. Le rapport donne un aperçu du nombre de cas gérés par les centres antipoison au Canada et de leur nature, et souligne le rôle de ces centres dans les efforts de prévention des empoisonnements. 

Principales conclusions du rapport annuel 2020 :

  • En 2020, les centres antipoison du Canada ont géré 215 589 cas, dont 186 739 cas confirmés ou potentiels d’exposition humaine et 28 850 cas de non-exposition et autres cas. 
  • Plus d’un tiers des cas d’exposition gérés par les centres antipoison – 64 527 cas d’exposition – concernaient des enfants âgés de 5 ans ou moins. 
  • La majorité (74,5 %) des cas d’exposition gérés par les centres antipoison étaient des incidents non intentionnels. 
  • Les centres antipoison ont géré 30 331 cas issus d’une exposition auto-infligée présumée liée à une substance ou une toxine. Dans 71 % de ces cas, la personne exposée était une femme. 
  • En 2020, les substances les plus fréquemment impliquées dans les cas d’exposition gérés par les centres antipoison étaient les médicaments contre la douleur (analgésiques) et les produits d’entretien ménager. 
  • La plupart des cas d’exposition par empoisonnement sont pris en charge à domicile, sans nécessiter de soins médicaux dans un hôpital, une clinique ou un cabinet de médecin. Le personnel du centre antipoison conseille et rassure les Canadiens tout en évitant de solliciter inutilement les ressources de santé. 
  • Lorsque les cas sont pris en charge à domicile – plus de 60 % des cas – une issue bénigne est présumée. Dans la mesure du possible, le personnel du centre antipoison suit les cas où le patient se trouve dans un établissement de soins, est en route vers cet établissement ou y est orienté, jusqu’à ce que l’issue médicale du patient soit connue. 
  • Les centres antipoison sont des instigateurs efficaces d’actions de santé publique concertées visant à éduquer et à protéger le public, à éclairer les mesures réglementaires et à améliorer les connaissances professionnelles. En 2020, les centres antipoison du Canada ont fourni des données et de l’expertise à Santé Canada sur les questions de santé prioritaires, ce qui a soutenu des changements de politique et des actions réglementaires, a mené à des avertissements et des alertes précoces de signaux de sécurité et a donné lieu à trois avis publics émis par Santé Canada. 

« Les cinq centres antipoison du Canada sont essentiels au fonctionnement du système de santé et des ressources pour les conseils en matière de soins de santé, déclare Pamela Fuselli, présidente et directrice générale de Parachute. Chaque membre d’un foyer devrait avoir le numéro du centre antipoison local enregistré dans son téléphone cellulaire et s’adresser à ces experts s’il soupçonne qu’une personne a été exposée à un poison. » 

« Les données mises en évidence dans ce rapport démontrent que les empoisonnements continuent d’être une préoccupation majeure de santé publique au Canada, en particulier à la lumière des tendances récentes en matière d’empoisonnements non intentionnels et auto-infligés et des nouvelles causes d’empoisonnement, déclare la Dre Margaret Thompson, présidente de l’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (ACCAP). Bien que nous soutenions directement les individus, les prestataires de soins de santé comptent sur l’expertise toxicologique du personnel du centre antipoison pour les aider à prendre en charge les patients empoisonnés qui se présentent dans les établissements de santé du pays. »

« Comme l’empoisonnement demeure un sérieux problème de santé et de sécurité au Canada, assurer la protection de toutes et tous est notre priorité absolue. C’est pour cela que nous collaborons avec des centres antipoison canadiens à la diffusion de ce rapport annuel et à la mise en œuvre du programme du Système canadien de surveillance des données sur les intoxications », déclare l’honorable Jean-Yves Duclos, ministre de la Santé. « Nous restons déterminés à fournir aux Canadiennes et aux Canadiens les renseignements dont ils ont besoin pour préserver leur santé, et nous collaborons avec les centres antipoison à cette fin. »

Lire le rapport en français, disponible sur infopoison.ca.

Read the report in English, hosted on infopoison.ca.

Les rapports des centres antipoison pancanadiens seront désormais publiés chaque année.

Pour en savoir plus sur Parachute et son travail de prévention des empoisonnements, visitez le site parachute.ca/fr.

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À propos de Parachute

Parachute est l’organisme de bienfaisance national canadien qui se consacre à réduire l’impact dévastateur des blessures évitables. Les blessures sont la première cause de décès chez les citoyens canadiens âgés de 1 à 44 ans et leur coût financier est énorme, s’élevant à 29,4 milliards de dollars par an pour l’économie canadienne. Grâce à l’éducation et à la défense des intérêts, Parachute s’efforce de sauver des vies et de créer un Canada exempt de blessures graves. Pour en savoir plus, visitez le site parachute.ca/fr et suivez-nous sur TwitterFacebookInstagram et LinkedIn.

À propos de l’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique

Créée en 1982, l’Association canadienne des centres antipoison et de toxicologie clinique (anciennement appelée Association canadienne des centres antipoison) offre un forum centralisé et bénévole pour la communication, l’information et l’échange d’idées entre les cinq centres antipoison du Canada. Créés dans les années 1980 et 1990 pour répondre aux demandes de renseignements du public sur l’exposition aux poisons, les cinq centres actuels ont pris le relais des lignes téléphoniques antipoison des services d’urgence locaux. Pour en savoir plus sur l’histoire et les activités de lutte antipoison, visitez le site infopoison.ca/fr